Il est mardi après-midi, je suis à l'Université Laval, plus précisément à la charmante cafétéria du pavillon Charles-de Koninck. Je viens de trouver une table où je peux tenter de me métamorphoser en étudiant studieux. Cependant, quelques papiers traînent sur la table. En environnementaliste aguerri, je me dirige sereinement vers les poubelles pour déposer mes trouvailles au recyclage. Sur le chemin, il y a un homme mi-trentaine qui lève la tête lorsque je passe à proximité de sa table. Sans hésitation, il m'apostrophe : « Salut, c'est quoi ton nom ? ». Surpris de me faire aborder aussi banalement, je joue la carte des bonnes manières avec l'inconnu. Puis, ce dernier me demande dans quel domaine j'étudie et je lui réponds le droit. Le sourire aux lèvres, il me dit alors qu'il a pratiqué le droit criminel pendant quelques années à Montréal et qu'il habite maintenant à Québec avec sa femme.
Déjà déstabilisé par l'entregent de l'étranger, je me demande où cette rencontre me mènera. « Qu'est-ce que tu veux me vendre ? » « Est-ce que tu me le donnes ton sondage ? » Finalement, il me dit qu'il fait partie avec sa muse d'une communauté chrétienne et qu'il aime parler des saintes Écritures avec les étudiants. Je suis sur la défensive. L'intrus enchaîne avec la question qui tue : « Est-ce que tu es croyant ? » Enseveli par la lassitude, je marmonne un « pas vraiment » et je sors l'arsenal, soit le tact : « Désolé, je n'ai pas vraiment le temps ! » Je retourne rondement à ma table et j'observe discrètement le chrétien prendre ses trucs et partir déchanté par le dénouement de notre discussion. Je n'ai jamais su ce qu'il voulait vraiment de moi, j'ai probablement péché. Il voulait peut-être m'inviter à une séance de récitations bibliques ou un spectacle de Christian rock imprégné d'encens. Heureusement, la douche de fin de journée a purifié mon âme...
oh lordy, lordy - who's gonna save me?
you, Jesus baby, take me, baby
take me to the place, that I need to be
by your side, alright, gonna wash your feet
Déjà déstabilisé par l'entregent de l'étranger, je me demande où cette rencontre me mènera. « Qu'est-ce que tu veux me vendre ? » « Est-ce que tu me le donnes ton sondage ? » Finalement, il me dit qu'il fait partie avec sa muse d'une communauté chrétienne et qu'il aime parler des saintes Écritures avec les étudiants. Je suis sur la défensive. L'intrus enchaîne avec la question qui tue : « Est-ce que tu es croyant ? » Enseveli par la lassitude, je marmonne un « pas vraiment » et je sors l'arsenal, soit le tact : « Désolé, je n'ai pas vraiment le temps ! » Je retourne rondement à ma table et j'observe discrètement le chrétien prendre ses trucs et partir déchanté par le dénouement de notre discussion. Je n'ai jamais su ce qu'il voulait vraiment de moi, j'ai probablement péché. Il voulait peut-être m'inviter à une séance de récitations bibliques ou un spectacle de Christian rock imprégné d'encens. Heureusement, la douche de fin de journée a purifié mon âme...
oh lordy, lordy - who's gonna save me?
you, Jesus baby, take me, baby
take me to the place, that I need to be
by your side, alright, gonna wash your feet
Aucun commentaire:
Publier un commentaire